L’autre jour je regardais un doc sur netflix concernant les coachs sportifs. Le doc présente Patrick Moratoglou entraineur de Serena Williams. Ils préparent un Wimbledon. A un moment donné, Patrick Moratoglou sent qu’il est nécessaire de mentir à Serena Williams en ce qui concerne ses statistiques à la volée. Son point de vue est de dire « je devais la ramener à sa vraie nature« . Tout est dit. Aucune morale moralisante. Aucun jugement de valeur pour savoir si c’est bien ou mal de mentir. Juste un « Je vois Serena pour ce qu’elle est une championne, une numéro un. Le travail consiste à la ramener à sa vraie nature. »
L’humanité a deux lignes : nature et condition. Notre nature n’est pas notre condition. Notre condition n’est pas notre nature. Notre nature correspond à notre dimension d’être. Notre condition à notre dimension égoïque.
Depuis notre condition, dont la logique de fonctionnement est la séparation, nous pouvons, par exemple, chercher à exprimer notre différence (voire même, en entreprise, à faire de notre différence, un argument marketing). Depuis notre nature, cela n’a aucun sens. Depuis notre nature, nous cherchons à exprimer notre unicité tout en appréciant celle des autres.
Depuis notre condition, nous existons. Depuis notre nature, nous vivons. Ce que Frederic Lenoir synthétise par : Exister est un fait. Vivre est un art.
Nous sommes tous des artistes … potentiels !