Peut être avez vous vu sur Linkedin : https://www.linkedin.com/pulse/point-de-vue-bye-amazon-pascal-demurger/
Ce qui m’a interpellé dans cet article sur Amazon c’est qu’il est exprimé « qu’Amazon n’a pas de raison d’être » !.
Une entreprise pourrait donc devenir puissante sans raison d’être !! Je fais le pari, qu’en plus, chez Amazon, il a été « vendu » que l’entreprise avait une raison d’être et qu’incarner la vision du ‘tout accessible tout de suite chez soi » était un why
Au delà du propos lui-même avec lequel je suis en phase dans l’esprit, mon point ici est d’utiliser Amazon pour faire tourner le modèle proposé dans l’article précédent sur le sens des mots.
Ma conviction est qu’il est urgent de retrouver le sens des mots. Une vision ne suffit pas. Il est nécessaire qu’elle soit ancrée dans une raison d’être et non …dans une raison d’exister !
Une entreprise comme Amazon (ce n’est pas non plus la peine de ne prendre qu’eux en exemple) n’a pas de raison d’être. Elle a une raison d’exister. (voir l’article Nous sommes tous des artistes potentiels). Elle fait. C’est certain. Elle fait même très bien. Mais la faille, c’est que ce n’est pas ancré dans une raison d’être.
Depuis une raison d’exister, je fais les choses pour moi, pour mon business, sans me soucier de mon environnement et même, je peux avoir, une potentielle envie de dominer, acquérir, mon environnement. L’important c’est moi. Ce que cela coute autour de moi n’est pas la clé de lecture de l’égo.
Depuis une raison d’être, je suis inévitablement dans une démarche de partenariat positif avec mon environnement qu’il soit naturel, économique, financier, etc…
Et si je pousse la réflexion et que je m’interroge sur ce qu’est véritablement une raison d’être au delà des mots, mon point de vue est qu’une entreprise ne peut avoir de raison d’être. Deux raisons à cela.
A bien y regarder, si l’être humain se pose la question du sens de la/sa vie, de sa raison d’être, c’est bien que nous n’en sommes pas à l’origine et qu’il convient, pour ceux qui le souhaitent, de se mettre en quête de le découvrir.
Pour une entreprise, les choses sont autre. Une entreprise, aussi vivante soit-elle à travers ses acteurs, dispose au départ d’une raison d’être (ou d’une raison d’exister) initiée dont le créateur. En ce sens elle n’a pas à être découverte. Et c’est pourquoi, le vocable « raison d’être » devrait, je crois, être un vocable réservé à l’être humain.
Par ailleurs, et c’est peut être le plus important, une raison d’être est palpable. Etre en phase avec sa raison d’être, c’est éprouver une sensation et une énergie positive qui nous met en mouvement. Une entreprise ne peut éprouver une sensation. Ses acteurs si.
Il me semble que les acteurs de l’entreprise pourraient travailler sur « notre raison d’être ensemble » qui évoque que chacun est dans sa dimension d’être et non dans sa dimension égotique et que nous partageons cette même raison d’être.